Dernier article sur notre balade à Saint-Dyé-sur-Loire … ses remparts et son port.
Les FORTIFICATIONS
Au XIIIe siècle est construite, sur trois des côtés de la ville, une enceinte fortifiée avec tours, muraille et fossés, l’autre protection naturelle de la ville étant la Loire elle-même. Elle protégea la ville lors de la Guerre de 100 ans, contre les attaques anglaises, mais aussi contre les hordes de brigands qui sévissaient à cette époque.
Cette muraille était pourvue tous les 55 à 70 mètres de tours circulaires, au nombre de 14 (comme la Tour du Flanc), plus 6 autres tours jumelées qui encadraient les 3 portes d’accès à la ville (porte d’Orléans, porte de Chambord, porte de Blois). Du côté de la Loire et de la campagne, on trouvait des poternes.
Aucune des portes n’a résisté jusqu’à nos jours. Celle de Chambord fut démontée en 1840. Les murailles en mauvais état furent abattues en 1812.
Il ne nous reste que 5 des tours pour en imaginer la force défensive. Elles se situent Chemin du Flanc (avec une canonnière du XVIe), rue du Mail et sur le quai de la Loire. Les murs de la murailles ont été abaissé de moitié en 1816. Ils ont une épaisseur d’1m50.
Il reste aussi deux tours rue du Mail qui prolonge la rue Creuse. Je ne les ai pas vues donc voici une ancienne carte.
LE PORT
Le port de Saint-Dyé, situé sur la rive gauche de la Loire et en face du bourg, mesure un peu plus de 900 mètres de long. Il se compose de dix cales abreuvoirs simples (dont huit orientées vers l’aval) et d’une petite cale abreuvoir double à tablier bas.
Nous nous étions arrêtés lors de l’historique quasiment à la désaffection du château de Chambord par Louis XV qui fit perdre une partie de l’intérêt du port.
La présence du régiment de cavalerie du Marechal de Saxe à Chambord entraîna un ensemble de réparations comprenant notamment des « terrasses, battis, pierrés et pavés » (en gros entretien des quais, berges et rampes) et la réalisation de deux rampes d’accès à la Loire, ce afin de permettre le débarquement des provisions pour les militaires.
Un regain commercial voit aussi le jour avec le développement des manufactures de coton dont l’approvisionnement en matière première dépend du transport fluvial. Mais la mécanisation y met un coup d’arrêt.
De rares documents établis par des ingénieurs de l’époque permettent de savoir cependant qu’en 1860 le port reste commerçant, notamment en vins et bois de construction et de chauffage. A cette époque il mesure 930 m de long sur 8 m de large.
On sait aussi qu’il existait au niveau de Saint-Dyé une forte activité de « moulins à bacs ».
Cependant à la fin du XIXe, il est de plus en plus délaissé (sans doute avec le développement du chemin de fer) et s’envase peu à peu.
Les quais finissent par servir seulement de dépôts de bois … les infrastructures (les cales) finissent par être oubliées.
Il faudra attendre l’hiver 1982 et un fort étiage pour que les structures réapparaissent. Dès 1985 le port « historique » est ainsi dégagé (et étudié), les cales et les rampes d’accès sont restaurés.
On peut encore voir certaines des anciennes cales en contre-bas de la promenade qui longe les remparts en bord de la Loire, celles qui ont été partiellement restaurées avec un début de cheminement pavé et une dernière en direction de Blois à la sortie du village. J’avoue que sur mes photos on voit plus des chemins de terre que des cales étant donné le bas niveau de la Loire en été ces derniers années … mais ce sont « en gros » leurs anciens emplacements.
On les voit sans doute mieux sur cette ancienne carte (ce qui est un peu contradictoire d’ailleurs avec le fait qu’elles n’aient été « redecouvertes » qu’en 1982 … la mémoire de l’homme est bien courte).
Dans les environs
On peut trouver sur le site de tourisme La Vallée de la Loire, Le grand Chambord , des circuits de découvertes. Ils permettent de visiter la commune côté bourg mais aussi côté « campagne ». On y découvre notamment les ruines de la ferme du Bois-Maçon où le peintre Marc Chagall cacha ses œuvres lors de la Seconde Guerre mondiale. Sans oublier que la ville se situe sur le parcours de la Loire à Velo.
Entre Blois et Saint-Dyé-sur-Loire, prenez le temps de vous arrêter au village voisin de Montlivault . On y trouve une belle église avec des peintures murales, quelques vestiges de vieilles maisons (fenêtres à meneaux .. ) mais surtout un très beau lavoir Rue de la Voûte. Une balades des Lavoirs est d’ailleurs proposée (lien)
Nous n’avons pas eu le temps de la faire (nous étions sur Saint-Dyé sur un délai trop court) .. mais voici le Lavoir sur le ruisseau de la Noue (un peu à sec ce mois de juillet) sur la Rue de Blois en extérieur du village.
Vous pourrez aussi pousser jusqu’à Saint-Claude-de-Diray et son village pittoresque. Un circuit de balades y est là aussi détaillée (lien) pour découvrir ses nombreux puits et les vestiges du château de Nozieux.
Prenez aussi le temps de vous arrêtez sur le parking aménagé sur les bords de la Loire. De là vous aurez un beau point de vue sur ce fleuve majestueux. Un petit chemin vous permet de le longer et ainsi d’admirer le château des Ménars sur son autre berge.
Sources
- Sur le site Balades et Patrimoine, la page consacrée à Saint-Dyé-sur-Loire
- Loir-et-Cher Promenades et Randonnées Vallée de la Loire Grand Chambord – circuit n°207
- Randonnées pédestres en Loir-et-Cher : Circuit de Bois-Maçon à la découverte de Saint-Dyé
- en Bonus : Randonnées pédestres en Loir-et-Cher : Circuit des Lavoirs à Montlivault – Circuit de la Noue – Circuit des bords de Loire à saint-Claude-de-Diray–
- la page Wikipedia sur Saint-Dyé-sur-Loire
- Histoire de Saint-Dyé-sur-Loire sur le site de la communauté de communes du Grand Chambord
- le Port de Saint-Dyé dans l’inventaire de la région Centre (base de données Gertrude)
- page Facebook des Amis de la Fête de Saint-Dyé pour un historique du port.